Le changement climatique est en grande partie dû aux émissions de combustibles fossiles dans l’atmosphère, bien qu’il existe d’autres raisons majeures. Pour freiner le changement climatique que nous vivons depuis des décennies et qui ne cesse d’amplifier, nous devons réduire notre consommation de ces carburants riches en carbone de manière drastique. Le développement durable de la communauté mondiale suppose avant tout l’absence de crises énergétiques. L’utilisation d’énergies renouvelables peuvent et doivent être la pièce maîtresse de ce plan.
Définition de l’énergie renouvelable
Quand on parle d’énergie renouvelable, on parle en fait de “source d’énergie renouvelable”. L’énergie renouvelable peut être obtenue à partir des sources suivantes :
- le soleil ;
- le vent ;
- l’eau, y compris les eaux usées ;
- les plans d’eau naturels ;
- les sources géothermiques ;
- la terre ;
- la masse biologique, qui comprend les plantes spécialement cultivées à cet effet ;
- le gaz biologique, c’est-à-dire le gaz obtenu à la suite de la décomposition des produits de production ou formé dans les mines lors de l’extraction du charbon.
La quantité d’énergie reçue depuis les sources naturelles ci-dessus est si importante qu’avec son aide il est possible de couvrir tous les besoins énergétiques de l’humanité.
Chaque type de source d’énergie renouvelable a ses propres nuances lorsqu’il est connecté au système d’alimentation, mais le principe est le même dans tous les cas : pour répondre à l’évolution de la demande quotidienne, un ensemble de technologies de production différentes sera nécessaire. L’énergie issue de l’eau, de la biomasse, de la géothermie et de l’énergie solaire concentrée en stockage d’énergie thermique sont des technologies basiques ou maîtrisées et ne présentent pas de problèmes particuliers pour le fonctionnement des réseaux.
Pourquoi les ENR ont encore un bel avenir devant elles ?
L’approvisionnement en ressources énergétiques est l’un des principaux indicateurs de la sécurité énergétique du pays
En France, malgré un parc nucléaire important, l’autosuffisance en ressources énergétiques propres est plutôt faible. En 2021, encore 70% de l’électricité produite est issue du nucléaire. Le gouvernement veut alors ramener cette part à 50% d’ici 2035 et c’est ensuite qu’il faudra déterminer quelle place aura le nucléaire en France.
Et si les énergies renouvelables (ENR) connaissent une forte demande depuis plusieurs années, les raisons sont multiples :
- l’épuisement programmée des réserves de combustibles fossiles et la dépendance de la plupart des pays développés vis-à-vis des importations de combustible (principalement du pétrole) ;
- l’impact négatif significatif de l’énergie traditionnelle (combustible) sur l’environnement humain et la faune.
Le respect de l’environnement : un avantage incontestable des sources d’énergie renouvelables
Les ENR présentent chacune des avantages :
- Environnementaux :
- Inépuisable
- Absence d’émission supplémentaire de dioxyde de carbone
- Absence d’émissions nocives
- Préservation de l’équilibre thermique de la planète
- Disponibilité d’utilisation (soleil, vent, eau, géothermie)
- Possibilité d’utilisation simultanée des terres à des fins économiques et énergétiques (parcs éoliens, pompes à chaleur, centrales hydroélectriques sans barrage)
- Possibilité d’utiliser des terrains non adaptés à des fins économiques (installations solaires, éoliennes, etc.)
- Pas besoin d’eau (notamment pour le solaire et les éoliennes)
- Financiers
Avec le développement de la technologie, l’efficacité de la production d’énergie verte augmente et le prix de revient diminue. La haute disponibilité de l’énergie solaire et éolienne rend l’industrie de plus en plus attrayante pour une utilisation commerciale.
- Sociaux
Les énergies renouvelables en 2017-2019 ont été plus efficaces pour créer des emplois aux États-Unis que le charbon ou le pétrole. Dans le monde, le secteur des énergies renouvelables emploie environ 11 millions de personnes.
Les avantages des énergies renouvelables sont donc nombreux et évidents, mais les obstacles à leur adoption le sont tout autant. Structures de marché établies, méconnaissance des principes de fonctionnement des nouvelles technologies, accès difficile au financement et coût élevé.
Zoom sur les énergies éoliennes et photovoltaïques
En matière de production électrique française, le scénario à moyen terme le plus réalisable combine énergies renouvelables et nucléaire. L’éolien et le solaire devraient d’ailleurs jouer une part importante dans ces scénarios.
« Les énergies renouvelables telles que l’éolien et le solaire représentent déjà près de 80 % des nouvelles capacités de production d’électricité. Les investisseurs et les marchés sont convaincus de leur fiabilité et de leur compétitivité »
Svenja Schulze, Ministre allemande de l’environnement, de la protection de la nature et de la sûreté nucléaire.
L’énergie photovoltaïque joue un rôle très modeste dans la production électrique à grande échelle, mais elle commence à prendre le leadership dans l’alimentation électrique des consommateurs autonomes. L’installation de panneaux photovoltaïques permet de subvenir aux besoins en électricité d’un foyer, c’est ce que l’on appelle l’autoconsommation. Ce dispositif offre la possibilité de générer sa propre énergie gratuitement et de disposer d’une source de revenus supplémentaire, issue de la vente. Avec un rendement moyen des cellules solaires de 13-15%, le taux d’augmentation de la production de cellules et modules photovoltaïques (l’équipement le plus cher) au cours des dernières années dépasse toutes les prévisions et varie de 40 à 50% par rapport à l’année précédente.
Les programmes pour développer les ENR
Au niveau politique, plusieurs programmes et Scénario de développement durable (SDD) ont stimulé et participent encore à ce jour au développement des sources d’énergies renouvelables et leur gestion au niveau de l’État :
- SDD, il s’agit d’un scénario élaboré pour transformer le système énergétique mondial conformément à l’Accord de Paris, qui vise à maintenir la hausse moyenne de la température mondiale en dessous de 2 °C par rapport à l’époque préindustrielle, et s’efforcer de réduire cet indicateur à 1,5 °C. Le scénario décrit ce qui doit être fait pour atteindre ces objectifs d’une manière réaliste et rentable. Si la poursuite du développement du secteur de l’énergie se déroule selon ce scénario au lieu du scénario précédemment adopté des politiques approuvées (SPS), les sources d’énergie renouvelables bénéficieront de nombreux investissements.
- Programme de développement en l’absence d’utilisation industrielle de technologies d’absorption et de stockage du dioxyde de carbone (ACT No CCS)
- Programme de développement limité pour la croissance nucléaire (ACT Low Nuclear)
- Développement à moindre taux de réduction des coûts des technologies solaires et éoliennes (ACT Low Renewables)
- Programme de développement avec efficacité réduite des mesures d’économie d’énergie (ACT Low Efficiency)
- Programme de développement à un rythme important de progrès technique et de réduction des coûts (ACT TECH Plus)
Sur le même sujet, retrouvez notre article sur les conclusions du rapport du GIEC.