Rapport 2023 du GIEC : Les points clés à retenir

01 juin 2023

L'energie en commun

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Le 20 mars 2023, la synthèse du sixième rapport d’évaluation du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) a été publiée, marquant une étape importante dans la compréhension du changement climatique. Le GIEC, créé en 1988 par l‘Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), est constitué de 195 États et vise à fournir des évaluations scientifiques et techniques objectives sur le climat.

Augmentation des températures

Le rapport met en évidence plusieurs points clés qui soulignent l’urgence d’agir face au changement climatique. Tout d’abord, il confirme que la décennie 2011-2020 a été la plus chaude jamais enregistrée. De plus, si les émissions de gaz à effet de serre continuent au rythme actuel, une augmentation de 1,5 °C de la température mondiale est attendue dès les années 2030. Il est donc essentiel de maintenir la baisse des émissions pour lutter contre ce réchauffement et atténuer ses effets néfastes.

Les écosystèmes et la population en danger 

Le changement climatique affecte déjà les écosystèmes et met en danger la population mondiale. Les conséquences se font sentir de manière disproportionnée dans les zones urbaines, en particulier en Amérique centrale, en Amérique du Sud, en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, où 3,3 milliards de personnes sont directement touchées. Parmi les effets du changement climatique, on note une augmentation du taux de mortalité, une baisse de la productivité agricole et une vulnérabilité accrue des écosystèmes en raison de vagues de chaleur et de sécheresses plus fréquentes.

Augmentation des émissions à effet de serre et diminution de l’utilisation des combustibles

Les émissions de gaz à effet de serre, principale cause du changement climatique, sont concentrées à 70 % en zone urbaine. Le rapport souligne la nécessité de réduire ces émissions, avec des objectifs ambitieux : une réduction de 48 % dans un premier temps, puis de 65 % et enfin de 99 %. Les secteurs responsables des émissions les plus élevées sont l’aviation, l’agriculture, le transport maritime et l’industrie lourde, qui implique des procédés énergivores de transformation des matières premières.

Pour réduire les émissions, il est crucial de diminuer l’utilisation des combustibles fossiles, principale source d’émissions. Le rapport souligne que la réduction des combustibles fossiles est une solution essentielle. Les objectifs à atteindre sont nombreux, notamment la diminution de l’utilisation du pétrole et du gaz d’ici 2050, ainsi que l’arrêt de l’utilisation du charbon d’ici 2030 pour les pays de l’OCDE et d’ici 2040 pour tous les pays.

Conclusion

En conclusion, le rapport du GIEC met en évidence la gravité du changement climatique et la nécessité d’agir rapidement pour protéger l’humanité et la planète. Les conséquences actuelles et prévues du changement climatique exigent une prise de conscience collective et des mesures concrètes pour réduire notre impact et assurer un avenir viable aux générations futures. 

«Le dernier rapport du GIEC nous le rappelle : le changement climatique est une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète. Nous devons donc accélérer nos actions pour anticiper au maximum les risques que le changement climatique fait peser sur nos territoires. Les conclusions du GIEC seront la base sur laquelle nous allons fonder les travaux p our le 3e plan national d’adaptation au changement climatique. Le déni n’est plus possible.»

Christophe Béchu, Ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires de France

Source MTE/DICOM